La France veut rattraper son retard dans la connectivité des véhicules

Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, vient de lancer aujourd’hui une conférence nationale sur la route connectée et les voitures connectées. Première étape avant les voitures autonomes, la France décide enfin d’investir et de se mobiliser dans ce secteur d’avenir. Cela passe tout d’abord par des expérimentations à l’échelle régionale, et par du dialogue V2V (Véhicule à Véhicule) et V2I (Véhicule à Infrastructures).

Son interview à DirectMatin, aujourd’hui même, témoigne de cette volonté de faire de la France un acteur majeur du secteur. Arnaud Montebourg serait, semble-t-il, sur la même ligne.

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Extraits :

En quoi consiste la conférence nationale d’aujourd’hui ?
La France compte énormément de start-ups et de chercheurs spécialisés dans les transports intelligents, qui lancent leurs initiatives dans leur coin. Je souhaite les fédérer et impulser une dynamique publique de l’Etat dans ce domaine. Penser la mobilité de demain pour disposer bientôt de véhicules intelligents est un enjeu considérable pour la compétitivité économique et industrielle. Une compétition internationale s’est engagée et la France doit faire partie des précurseurs.

Avec les voitures intelligentes comme fer de lance ?
Je lance pour 2016 une expérimentation d’envergure concernant 3 000 véhicules intelligents sur cinq ou six sites, notamment en Ile-de-France, sur la rocade bordelaise et sur les départementales de l’Isère. Ces voitures rouleront sur plus de 2 000 kilomètres de routes connectées équipées de bornes Wi-Fi. Une généralisation peut être envisagée l’année suivante si les tests sont concluants. Ce projet, estimé à 20 millions d’euros (partagés entre l’Etat, les collectivités, les industriels et l’Europe), est le plus ambitieux en Europe. Il permettra à la France de rivaliser avec les Etats-Unis, très avancés dans ce domaine.

Dans cette volonté de créer une route intelligente, verra-t-on un jour des voitures sans chauffeurs ?
Oui, car si un conducteur n’est pas en état de prendre le volant, par fatigue ou à cause de l’alcool, le véhicule de demain devra le rappeler à l’ordre, lui interdire de conduire, voire rouler à sa place. On y viendra et cela nécessitera une nouvelle réglementation, qui pourra ensuite être copiée dans d’autres pays.

Qui participera à leur élaboration ?
Nous signons ce mardi la création de l’institut VéDéCoM (pour véhicule décarboné communiquant et sa mobilité), qui réunira près de 300 chercheurs, industriels et administrations à Satory (Versailles). Au total, 54 millions d’euros seront consacrés par le Plan d’investissement d’avenir à cette question de l’automobile de demain, qui inclut le plan industriel sur la voiture automatique sans chauffeur, sujet auquel je travaille avec Arnaud Montebourg.

Comment collecter cette importante quantité de données ?
Pour cela, je lance un débat national sur l’open data, afin de demander la pleine coopération de tous les opérateurs de transports publics et privés. Ce débat sera animé par Francis Jutand, du Conseil national du numérique. Ces données sont une richesse et il faut convaincre les opérateurs de les partager.

Il est clair que vu les réorganisations à venir des industries automobiles, si le pays veut garder la main sur l’industrie automobile et préserver les emplois, il vaut mieux anticiper et accompagner le mouvement de la voiture autonome qui aura un impact majeur sur la commercialisation et la vente de véhicules.

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En outre, l’avantage non négligeable dont la France dispose sur les USA est sa culture centralisatrice qui peut obliger tous les constructeurs à adapter leurs véhicules à communiquer entre eux. C’est l’un des rares pays, dans un futur pas si éloigné, à pouvoir obliger les conducteurs à activer un pilotage automatique sur les autoroutes.

1 réflexion sur “La France veut rattraper son retard dans la connectivité des véhicules”

  1. Je n’avais pas encore eu connaissance de cette info. On sait que le gouvernement veut une voiture autonome en France d’ici à 2020. Cela permettra de mieux controler l’usager sans doute, ou de le maîtriser. Mais une fois des voitures connectées et sous l’égide de l’état ? On veux quoi des spécificités franco françaises ? Alors que dans le même temps Google, Apple et d’autres sont sur le coup avec des technologies internationales et ont des milliards à dispositions… Encore une exception française ?

Les commentaires sont fermés.

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