par Jean-Baptiste 
La technologie des véhicules autonomes évolue à grande vitesse, et Xiaomi, géant chinois connu pour ses smartphones, se lance dans la course avec audace. Depuis son entrée sur le marché automobile en 2024 avec la SU7, la marque ne cesse de surprendre. Sa vision ? Proposer une voiture autonome Xiaomi capable de rivaliser avec Tesla ou BYD, tout en restant abordable. Ce pari ambitieux attire les regards, entre innovations prometteuses et questions sur la fiabilité.
Les débuts fracassants de Xiaomi dans l’automobile
L’aventure automobile de Xiaomi démarre en mars 2024 avec le lancement de la SU7, une berline électrique qui séduit rapidement en Chine. En moins d’un an, plus de 130 000 unités trouvent preneurs, un exploit pour une entreprise novice dans ce domaine. Cette réussite repose sur un prix compétitif, autour de 26 800 euros, et des performances solides, comme une autonomie pouvant frôler les 800 km dans certaines versions.
Un système autonome en pleine évolution
La voiture autonome Xiaomi ne se contente pas de rouler : elle vise à transformer la conduite. Le système Navigate on Autopilot (NOA) équipe déjà la SU7, permettant des changements de voie ou des dépassements sur autoroute. Une mise à jour récente ajoute le stationnement autonome, avec une précision impressionnante : la berline se gare dans des espaces étroits, laissant parfois seulement 5 cm de marge. Onze caméras et un algorithme maison analysent l’environnement en temps réel, imitant presque une vision humaine.
Les forces de la voiture autonome Xiaomi
Xiaomi mise sur ses atouts technologiques pour se démarquer. Voici ce qui fait la différence :
- Technologie abordable : un prix bien inférieur à celui des concurrents comme Tesla.
- Intégration intelligente : le savoir-faire de Xiaomi en IA et connectivité dope ses systèmes autonomes.
- Production rapide : une usine capable de sortir une voiture toutes les 76 secondes.
- Ambition globale : des plans pour conquérir l’Europe d’ici quelques années.
Ces points placent la voiture autonome Xiaomi comme un sérieux prétendant sur le marché mondial. La SU7 Ultra, version sportive avec plus de 1500 ch, pulvérise même le record du Nürburgring pour une berline quatre portes, avec un chrono de 6 minutes 46 secondes.
Comparaison avec les leaders du secteur
Face à Tesla ou BYD, Xiaomi joue une carte différente. Le tableau ci-dessous résume les forces en présence :
| Modèle | Prix de base (euros) | Autonomie max (km) |
|---|---|---|
| Xiaomi SU7 | 26 800 | 800 |
| Tesla Model 3 | 39 000 | 614 |
| BYD Han EV | 45 000 | 605 |
La SU7 surpasse ses rivaux en autonomie et en prix, mais son système autonome reste moins mature que celui de Tesla, qui bénéficie d’années d’expérience.
Les défis à relever pour Xiaomi
Tout n’est pas rose pour la voiture autonome Xiaomi. Un accident mortel survenu en mars 2025, sur une autoroute chinoise, soulève des doutes. La SU7, en mode NOA, percute une barrière à 97 km/h après avoir rendu le contrôle au conducteur. Trois étudiantes perdent la vie, et l’incendie qui suit alimente les critiques. Sur les réseaux sociaux chinois, certains questionnent la sécurité des portes ou du freinage d’urgence.
Une réputation à construire
Cet événement met en lumière un obstacle majeur : la confiance. Xiaomi promet de collaborer avec la police pour éclaircir les circonstances, mais le dommage est fait. Le cours de l’action chute de 5 % en quelques jours. Pour s’imposer, la marque doit prouver que sa voiture autonome Xiaomi allie innovation et sécurité, un équilibre que Tesla a mis des années à peaufiner.
L’avenir de la voiture autonome Xiaomi
Xiaomi ne s’arrête pas là. Le YU7, un SUV électrique prévu pour mi-2025, vise à concurrencer le Tesla Model Y. Avec une production annuelle ciblée à 300 000 véhicules, la marque voit grand. Son système Hyper Autonomous Driving (HAD), testé en interne, promet une conduite plus fluide et économe, adaptée aux environnements complexes comme les intersections ou les routes irrégulières.
En Europe, rien n’est encore confirmé, mais les rumeurs d’une arrivée prochaine agitent le secteur. Si Xiaomi parvient à conjuguer prix bas, technologie avancée et fiabilité, sa voiture autonome pourrait redessiner la carte de la mobilité mondiale. Pour l’instant, elle roule surtout en Chine, mais ses pneus chauffent déjà pour d’autres horizons.