Les véhicules autonomes occuperont bientôt une place centrale dans notre quotidien. Cependant, sur un circuit, c’est une autre histoire ! Le 27 avril dernier, la première manche de l’Abu Dhabi Autonomous Racing League (A2RL) s’est tenue au circuit de Yas Marina. Cet événement, initialement présenté comme une révolution dans le sport automobile, a rapidement tourné au désastre.
Un événement très attendu
La course réunissait des châssis Dallara issus de la Super Formula japonaise, promettant des performances impressionnantes grâce à la technologie des véhicules. De nombreux observateurs et amateurs de sport automobile attendaient avec impatience ce moment. Ils espéraient voir une démonstration spectaculaire des capacités des voitures autonomes.
Une série d’incidents embarrassants
Malheureusement, la réalité a été bien différente. Dès les premiers tours, la course s’est transformée en un défilé de voitures incontrôlées. Les incidents se sont multipliés, avec des collisions, des têtes-à-queue et des véhicules immobilisés sur la piste. Les rares spectateurs présents ont assisté, médusés, à ce spectacle embarrassant. Les développeurs, visiblement déçus, ont dû admettre que la technologie n’était pas encore prête pour ce genre de compétition.
Des performances décevantes
Malgré la présence de nombreuses caméras et capteurs sophistiqués, les voitures ont eu du mal à se dépasser de manière autonome. Après sept tours de course, un seul dépassement a été réalisé parmi les huit voitures engagées. Ce manque de dynamisme a considérablement terni l’image de cet événement censé marquer un tournant dans l’industrie automobile.
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Un temps de référence humain
Pour évaluer les performances des intelligences artificielles, l’ancien pilote de Formule 1 russe, Daniil Kvyat, avait été invité pour établir un temps de référence. Il semblait que Kvyat n’avait pas exploité pleinement le potentiel de sa monoplace. Bien qu’il y ait eu plus de dix secondes d’écart entre son temps et celui des voitures autonomes, ce qui n’est pas énorme pour un tour de deux minutes. Cette différence de performance a souligné les lacunes actuelles des technologies autonomes.
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Un avenir incertain pour les courses autonomes
Ce n’était pas la première fois que des voitures de course autonomes étaient mises en piste, mais c’était la première tentative de les faire s’affronter. L’A2RL peut se targuer d’avoir organisé la première course de voitures autonomes, même si qualifier le spectacle de véritable course est discutable. Ce fiasco met en lumière les défis que l’industrie doit encore surmonter avant que les voitures autonomes puissent prétendre rivaliser avec des pilotes humains.